Sorte de chaussure montante que portaient les anciens Grecs, entourant le pied et une partie du mollet. Ce sens premier, aussi bien en grec qu'en latin, n'a été explicitement reconnu en français qu'au XXe siècle ; auparavant, dans les dictionnaires, on ne trouvait que le sens de chaussures de théâtre utilisées dans les tragédies.
Théâtre Brodequin de cuir à semelle très épaisse dont les acteurs tragiques se servaient dans la représentation des tragédies pour paraître d'une taille plus élevée, qui couvrait le gras de la jambe, et était lié sous le genou, et faisait paraître la taille plus belle. Blaise de Vigenère dit que « c'étoient de grands brodequins liégés, sur lesquels les Acteurs des Tragédies étoient montés comme sur des échasses. »
Chausser le cothurne : prendre un ton élevé et pathétique, dans une occasion, dans un ouvrage qui ne le demande pas.
Chausser le cothurne : s'appliquer à composer ou jouer des tragédies ; employer un style pompeux et tragique.
Symbole du genre tragique, par opposition au brodequin ou à la socque qui est celui du genre comique.
XXe siècle Lacets, rubans servant à attacher une chaussure de femme et montant jusqu'au mollet, ainsi que la chaussure attachée de cette façon.
XXe siècle Modèle de chaussure élégante reprenant la forme des cothurnes.